Carole Boissière navigue entre des formes architecturées : “Animus-Anima”, réceptacles ronds creusés dans des blocs carrés d’un gris sombre, dans lesquels nagent de fins pétales de porcelaine, et des pièces verticales “Zuka” ou “ Tama “, silhouettes fantomatiques qui veillent…
Son travail nous parle de l’humain : à la fois fragile comme le pétale flottant sur l’eau noire, solide tel le bloc taillé dans la masse, parfois, ombre figée dans l’attente, immuable : un monde de contrastes.
“ …Une pierre à l’encre qui s’épouse
Comme une eau dont la lumière reflue
En saveurs sourdes et brêves… “ Florence Guibert Fourré
Les pièces de Carole Boissiere, modelées dans des terres sombres (du gris anthracite au brun havane enrichies du rouge incandescent de l’ocre de Puisaye) semblent nées d’une pierre volcanique.
Une matière grattée, griffée, déchirée, des filaments de métal et des fragments de verre fondus à même la terre, des formes aux lignes épurées participent à un travail empreint de mystère.